Peut-on guérir un clown malade ? C’est la question de Coloris Vitalis, chevalier à la triste figure, qui cherche sa voie dans l’épique ou dans le pathétique. Dressé sur un piédestal de cirque, Gramblanc, le clown de Jean Lambert-wild, nous accueille dans son costume caractéristique. Les clowns blancs sont en général les souffre-douleurs des Auguste, qui les malmènent de différentes façons. Dans le spectacle que nous propose Jean Lambert-wild, c’est la vie qui est l’Auguste, et qui tarabuste le pauvre Gramblanc. Pris dans les rais du temps qui passe, il nous livre, dans Coloris Vitalis, ses obsessions, ses angoisses et ses passions, marquées par son regret de l’absence de couleurs, de diversité, dans un monde de plus en plus uniformisé culturellement. Emporté par sa vitalité instinctive, son amour de la vie, sa gourmandise des pigments et ses codes d’honneur chevaleresque, il dessine peu à peu sous nos yeux, un univers attachant oscillant entre mélancolie enfantine et explosion de couleurs. Et si ce clown c’était un peu nous, à la recherche de l’authenticité et de la sincérité ?

Dans sa cuisine, Anissa nous invite sur les traces de son histoire en nous préparant de succulentes pâtisseries. Anissa et Ahmed Madani se sont rencontrés à l’occasion d’un cycle de spectacles qu’il créait sur les jeunes des cités, auquel elle participait. Lors d’une discussion, elle lui a confié qu’elle ne connaissait pas son père, parti au moment où sa compagne lui avait annoncé qu’elle était enceinte. À partir de cette absence, du non de ce père manquant, elle a construit pendant son enfance un père rêvé. Un jour elle put retrouver sa trace. Étonné et ému par cette histoire, Ahmed la persuada de partir à sa rencontre. Il l’a accompagnée dans cette entreprise.

C’est l’histoire d’un jeune homme de vingt ans en 1943 qui fait des études de droit, aime pour la première fois et se passionne pour les romans d’aventure. Un jeune homme qui est brusquement arraché à son quotidien et réquisitionné pour le Service du Travail Obligatoire en Allemagne.

Un jeune homme qui à son retour en 1945 arrête ses études de droit, éprouve de la haine pour son premier amour et est dans l’incapacité d’ouvrir un livre. Un jeune homme de vingt-deux ans qui comprend que son père l’a sacrifié. À l’image d’un fantôme qui reviendrait hanter la scène du drame, ce jeune homme nous raconte les événements qui ont précédé et suivi son séjour en Allemagne. Il ne s’agit pas d’un spectacle historique sur le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) mais plutôt de suivre l’itinéraire d’un sacrifié autour du repas qui marque son départ et celui qui « fête » son retour. Une forme théâtrale adaptée pour jouer partout, et qui délivre une grande réflexion sur le devoir et l’amour.

Frédéric Ferrer crée ses spectacles, des fausses conférences humoristiques et décalées, à partir de sources documentaires, d’enquêtes de terrain, de collaborations avec les chercheurs et les praticiens des territoires investis par les questions qu’il choisit de mettre en scène.

Pour mener à bien cette entreprise de célébration et de questionnement des jeux et de l’esprit des jeux, il nous fait courir avec ce cycle de conférences d’Olympie à Paris, sauter de 776 avant Jésus-Christ à 2024, impulser de nouveaux liens entre les disciplines et les mots, les choses et les exploits, enjamber allègrement les dieux, les stades et les haies qui ne manqueront pas de se dresser, lancer des défis et des invitations à des grands témoins, et lutter contre le temps et l’épuisement, grâce à un entrainement adapté, et une pratique régulière jusqu’en 2024. Athlétisme, escrime, handball, pingpong, etc., vous allez découvrir avec amusement les origines parfois cocasses de ces disciplines.

20.11 : La voix de la souplesse
21.11 : La mouche et le super-lourd
22.11 : Le handball
23.11 : Le disque
24.11 : Le handball

Du baroque au contemporain, en passant par la comédie musicale ou encore l’opéra de rue, la Clef des Chants propose des spectacles reflétant la diversité et la vitalité de l’art lyrique d’aujourd’hui à travers l’offre d’œuvres de répertoire et de projets hors normes convoquant la voix sur des territoires esthétiques et des espaces de représentation inédits.

La Clef des Chants s’attache également à diffuser des spectacles de poche afin d’aller au plus près des publics et d’assurer une meilleure irrigation du territoire. C’est dans ce format que nous vous proposons en tournée territoriale l’immortelle, l’inusable œuvre adaptée de l’opéra-comique de Bizet. Un procédé scénographique épuré et un accompagnement musical réduit à un seul instrument sont mis en place dans une volonté d’ouvrir le spectacle à tous types de lieux, intérieur et extérieur et par extension à tous types de spectateurs.