En 2010, lorsqu’elle franchit les portes du Kennedy Center à Washington, elle participe au « Concours Jazz International Thelonious Monk ». Cécile McLorin Salvant est non seulement la plus jeune finaliste de toute l’histoire de la compétition, mais aussi une femme mystérieuse. Et lorsqu’elle remporte le premier prix du concours le plus prestigieux de l’univers jazz, le buzz commence sans tarder.
Suite à son triomphe en 2010, le monde du jazz attend le premier enregistrement américain de la chanteuse avec impatience. Woman Child est sa réponse à cette attente, un album où McLorin Salvant puise dans un répertoire de chansons embrassant trois siècles de musique américaine. J’aime bien choisir des chansons peu connues, ou qui ont été très peu enregistrées. Si celles-ci ne sont pas reconnues, comme des standards, beaucoup devraient l’être, tellement leur écriture est une merveille. L’ancien côtoie le nouveau tout au long de cet album, mais l’attitude de la chanteuse n’est ni redevable au passé, ni coupable de vouloir anticiper les modes du futur. Son chant captivant est immergé dans l’immédiat du présent. À tel point que son public s’émerveille de la confiance qu’elle respire. Si Cécile connaît les styles et sons du jazz moderne, elle maîtrise également le blues classique et la tradition vocale américaine des débuts. Néanmoins, on ne peut donner à McLorin Salvant une étiquette « traditionnaliste jazz ».
Tonalité et élocution parfaites, un sens de l’humour enjoué, une palette tonale riche et variée, un swing flexible, un goût exquis dans le choix de ses chansons et dans son phrasé, et un lien profond avec ses textes.
Stephen Holden – New York Times
Avec : Cécile McLorin Salvant
Piano : Aaron Diehl
Contrebasse : Paul Sikivie
Batterie : Lawrence Leathers
Production : Universal music classics & jazz France 51
27/01/2016 | 20H30 | Théâtre du Beauvaisis |
Tarif général
Durée : 1h15