Depuis près de 20 ans, la Compagnie XY interroge le langage acrobatique à travers la pratique des
portés. Tout en s’appuyant sur les fondamentaux de cette technique circassienne, les artistes du collectif jouent avec les codes, les rythmes et les formes de l’acrobatie pour les remettre au centre du geste artistique.

Et le plateau du théâtre se transforme pour accueillir une soirée mondaine où le monde du spectacle s’exhibe dans son narcissisme rutilant. Le point de départ de la dernière création de la compagnie Back Pocket, c’est une remise de récompenses, type Oscars, Césars ou Magritte, en Belgique. Une de ces cérémonies où le clinquant le dispute au kitsch, où les participants font assaut de glamour artificiel, deviennent les officiants d’un culte de l’apparence exacerbé. Les neuf interprètes de la compagnie sont des acrobates voltigeurs de haut vol qui ont en commun un niveau général d’acrobaties au sol et de portés dynamiques élevé. Cette création de cirque multidisciplinaire innove sur le plan artistique, afin de plonger le public dans une expérience où il devient témoin et acteur par sa seule présence dans une mise en scène ludique qui brise le quatrième mur. Fidèle à sa vision, la compagnie défend la pluridisciplinarité, la virtuosité technique et acrobatique, l’accessibilité, l’humour et l’intelligence.

Cher public,
Vous avez réservé une place pour la représentation de The Award par la compagnie Back Pocket, ce qui implique que vous êtes invités à assister à la cérémonie de remise de prix la plus prestigieuse de l’année ! Nous vous invitons donc à revêtir vos plus beaux vêtements, élégants, chics ou extravagants, afin de briller de votre plus bel apparat devant les caméras et de profiter au maximum de cette exposition médiatique exceptionnelle. Au plaisir de vous y voir et d’y admirer votre tenue !
Cordialement, l’équipe de Back Pocket

Un spectacle époustouflant qui compose les infinies arabesques de mouvements multiples, entre cirque et danse. Möbius se trouve au croisement d’un collectif d’acrobates exceptionnels, XY, d’un chorégraphe à l’imagination sans limite Rachid Ouramdane, et des oiseaux ! Un spectacle ébouriffant qui emprunte à l’extrême technicité du cirque et à la poésie de la danse. Près de vingt interprètes vont se livrer devant vous pendant une heure à toutes les combinaisons possibles de portés, de sauts, de voltes et virevoltes, horizontalement et verticalement. Un tourbillon d’énergies et de mouvements qui se croisent et s’entrecroisent, des colonnes composées de quatre interprètes qui vont et viennent, s’élèvent, se défont, des oscillations, des chutes maîtrisées. Pour déployer cette impressionnante vélocité de groupe, le chorégraphe s’est inspiré des murmurations, ces déplacements massifs de nuées d’oiseaux qui tous, au même moment, changent d’orientation, comme si une force invisible les unissait et leur permettait de se coordonner pour exécuter d’improbables figures. Un moment magique et inoubliable !

Un cirque sensible, intime, pour un témoignage personnel, qui ouvre un espace commun où chacun peut se retrouver, se questionner, s’émouvoir. Installés au plus près de l’artiste par un dispositif scénographique en cercle, les spectatrices et spectateurs sont conviés à partager un moment de cirque intime, à partir des difficultés, des empêchements et des blessures de l’interprète. Cette création naît de l’envie de communiquer sur ce que ces vicissitudes ont appris à Katell Le Brenn, contorsionniste et acrobate, la manière dont elles l’ont finalement construite, comme un encouragement à accueillir la vie telle qu’elle se présente, à accepter qu’elle soit mouvement, fragile. Au-delà de son cas particulier, c’est aussi une leçon de vie que l’artiste veut transmettre : transformer ses faiblesses en force, réélaborer ce qui blesse, ce qui rend triste pour avancer, aller plus loin. Il s’agira de montrer ce que l’on cache. De dire ce que l’on tait. De crier ce que l’on chuchote. De chuchoter ses secrets. De rire de ce que l’on pleure. De pleurer à force de rire. De ne pas se plaindre. De partager. De s’amuser. De continuer.

Sa famille pourrait être la nôtre. Son parcours est celui de beaucoup de femmes. Notre rôle est de provoquer la parole. Raphaëlle Boitel
Avec Ombres portées, Raphaëlle Boitel écrit l’histoire de K., jeune femme écorchée qui tente de parler à son père pour s’extraire du silence familial. Et qui se cogne aux zones d’ombres portées par chaque être de son entourage. Dans une atmosphère en clair-obscur, six interprètes se croisent, se scrutent et se dérobent au regard dans une succession de tableaux cinématographiques, à la lisière de l’acrobatie aérienne, de la danse et du théâtre. S’emparant de la question du non-dit, Raphaëlle Boitel ramène des mots dans une écriture métaphorique teintée d’humour noir. Et s’appuie sur la pénombre pour révéler la lumière derrière la quête identitaire.

Bienvenue dans le nouveau vaisseau spatial imaginé par Boris Gibé pour voler vers de singulières aventures métaphysiques. Boris Gibé, dont nous avions présenté L’Absolu, cherche, de spectacle en spectacle, à nous plonger dans un univers inattendu et déroutant. Mais s’agit-il de spectacle, en fait ? Il serait plus juste de parler d’expérience à vivre et à partager, dans le déploiement de chocs visuels et sonores propres à vous désorienter, à vous entraîner dans un tourbillon où vos sens s’égarent. Avec Anatomie du désir, il reconstitue un panocticum, dispositif utilisé autrefois en anatomie, comme de véritables petits Théâtres où se pressaient des étudiants et des curieux amateurs de sensations fortes, puisque l’on y disséquait des cadavres, à des fins pédagogiques. Boris Gibé nous convie ici à une étrange cérémonie. En utilisant toutes sortes d’effets spéciaux il trouble nos sens et nous donne à voir d’étranges transformations où se brouillent les frontières entre réel et imaginaire, masculin et féminin.

Créée par Sara Desprez et Angelos Matsakis, la compagnie Cirque Exalté propose avec Foutoir Céleste une création à l’énergie invasive et communicante.

Portés acrobatiques, danse, BMX, jonglerie, trapèze ballant… seront autant de techniques utilisées pour nous transporter dans un feu de joie. Ce spectacle est un rituel. Un rituel créé et inventé de toutes pièces par des gens qui prennent le temps de fêter leur vulnérabilité, afin de toujours se souvenir qu’elle fait partie de leur humanité. Une célébration de l’incertitude et du risque, pour se rappeler de ne jamais, Ô grand jamais, tout céder à la sécurité. Une cérémonie pour se régaler de ne pas être des dieux tout puissants. Une consolation générale. Une acceptation primordiale. Un grand feu de joie, pour brûler nos envies d’invincibilité. Venez rejoindre les artisans de cette cérémonie sous leur tipi, un chapiteau dressé pour la circonstance.

Autour de la piste, artistes et public se confondent. Les neuf circassiens et danseurs surgissent de partout, explorent la piste, leurs corps, leurs limites et nous embarquent avec eux, dans ce doux vertige de la danse.

Évoluant avec aisance sur le parquet, les huit danseurs sont aussi des acrobates de cirque. Assis tout autour d’eux, on est soufflé par la beauté de leurs mouvements et par la facilité avec laquelle ils transforment une petite valse en duo de portés acrobatiques ! Un tango ou un mambo, un rock, des slows, des valses, des rondeaux, du jazz et les portés s’enchaînent, les pas de danse s’en mêlent et l’on est emporté par la rythmique de la musique du DJ en bord de piste… Mélangeant les frontières entre public et interprètes, on est pris dans l’étreinte des danses populaires et collectives, les folles farandoles, les chaînes et autres rondes. Tous ensemble, on se laisse emporter par l’énergie communicative des artistes, et on finit par embrasser la fête.