Joanne Leighton est une chorégraphe et pédagogue dont la démarche artistique compose pièce après pièce, une danse originale et évolutive. Ses dernières créations sont traversées par des gestes de rassemblement, fondateurs d’un collectif. Elle s’engage aussi dans des créations hors
des salles de spectacles et crée des formes participatives impliquant les citoyens à l’échelle de leur ville, comme le projet Les Veilleurs.

Myriam Gourfink s’inspire d’une des figures emblématiques des danses pratiquées dans les concerts de Rock Métal : le « wall of death », autrement dit le mur de la mort, qui consiste à rassembler l’ensemble des participants du concert en un mur de corps, gigantesque. Mais ici point de dureté, c’est un mur de corps souples et élastiques, un mur de douceur qui s’érigera et s’évanouira lentement, timidement, en prenant le temps de prendre soin les uns des autres tout en respirant.

Le Bal Chorégraphique, acte rassembleur et léger, invite les foules à entrer dans la danse le temps d’une soirée ! Transmettant durant les répétitions les outils chorégraphiques qui conduiront au lâcher-prise tout en conservant l’exigence artistique, Sylvain Groud et trois danseur·euse·s
professionnels permettent aux amateurs complices de prendre part à cette création collective dans un processus d’échange de pratiques et de savoirs. Une chorégraphie contagieuse envahit alors la foule à l’écoute de plusieurs tubes incontournables et iconiques mixés par un DJ, créant un happening festif.

Une fresque chorégraphique variant de l’intime au choral, où les corps exultent pour un Requiem foisonnant et jaillissant de vie. Béatrice Massin est une musicienne de l’espace et une compositrice des corps. Ancrant ses racines dans la danse baroque, elle en réactualise les codes de spectacle en spectacle. Elle a collaboré au film Le roi danse, et à la série Versailles. Dans cette pièce pour douze interprètes, elle détourne le tragique au profit d’un hommage emprunté aux rites colorés et joyeux de la Fête des morts (Día de Muertos) au Mexique. S’ensuit une chorégraphie monumentale gagnée par la beauté d’une vague et d’un sentiment océanique qui envahissent notre regard. Une plénitude que la danse accompagne brillamment. Les douze danseuses et danseurs nous entraînent dans un voyage festif et coloré.

Malgré les trois siècles qui séparent la viole de gambe de la naissance du Hip-Hop, les deux se confondent ici dans un spectacle plus intimiste que Folia mais tout autant fascinant. Mourad Merzouki, que nous accueillons régulièrement au Théâtre du Beauvaisis, nous offre à nouveau avec Phénix une rencontre inattendue comme il en a le secret. Continuant dans la veine du croisement entre le Hip-Hop et la musique baroque, il a cette fois-ci proposé à une violiste, Lucile Boulanger, d’accompagner avec sa viole de gambe les évolutions de deux danseuses et deux danseurs spécialistes des danses urbaines. La musicienne, loin d’être dissimulée dans une fosse, est au contraire partie prenante de la scène : elle est installée sur un dispositif mobile qui lui permet d’être intégrée à la chorégraphie, et de faire de la viole une partenaire des danseurs. On a véritablement l’impression qu’ils font corps avec les phrases musicales, qu’ils s’enroulent dans les volutes qu’elles créent. La pièce s’élabore tel un dialogue sensible et poétique entre les interprètes, et le hip-hop se fait fluide, élégant et félin.


LE 11 JANVIER À PARTIR DE 15H, grande journée d’inauguration en présence d’artistes. La journée se termine, la soirée commence avec un concert d’André Manoukian, un grand bal orchestré par le Ballet du Nord et plein d’autres surprises !

Un quatuor danse/musique/lumière proposé par Magda Kachouche, jeune chorégraphe accompagnée par le Théâtre du Beauvaisis, pour une fête où vont se mélanger rires et larmes, dans une célébration dionysiaque de la joie d’être au monde. La rose de Jéricho est une plante
du désert, dite immortelle. Elle peut subsister des années à demi-morte, desséchée, inerte. Dès lors que la pluie tombe ou qu’on l’arrose, elle reprend vie. Dans La rose de Jéricho, on croit aux fantômes et à leurs visitations espiègles. On croit en la vibration de leurs présences dans nos corps
et nos psychés, à leurs possibles réanimations. C’est une histoire de glissement, de mutation, d’un corps à l’autre, du passé vers le futur, du futur vers le passé. Une célébration de nos héritages, et de ce qui nous rassemble. La rose de Jéricho est un bal-concert, une cérémonie punk et colorée pendant laquelle on s’offre une fête avec les vivants et les morts, les visibles et les invisibles. On y pleure, on y rit, on y danse…

Sept interprètes pour un voyage méditatif sous la charpente séculaire de la grange médiévale, accompagné par les nappes sonores de Kasper T. Toeplitz, le complice de toujours. Ralentissez, laissez venir à vous l’ici et maintenant. Dans le cadre de notre partenariat avec le Festival d’Automne à Paris, nous avons le plaisir de vous proposer Rêche, la dernière création de Myriam Gourfink, artiste associée au Théâtre du Beauvaisis, après sa création au Panthéon. Dans cette pièce, il s’agit de donner forme à des volumes susceptibles d’absorber ce qu’elle nomme le rêche, « les comportements durs, rugueux à l’égard de soi-même et de l’autre » pour les convertir en douceur ; de se laisser saisir par des vibrations lumineuses et sonores qui, comme de délicates chambres à air, amortissent chaque geste et le ralentissent. Comme à son habitude, Myriam
propose de créer un état d’envoûtement et de sidération, de favoriser une entrée dans une méditation enveloppante, en proposant à ses sept interprètes une lente évolution qui démarre au sol.

Conférence dansée : de la naissance du Breaking jusqu’aux Jeux Olympiques.
La conférence « De la rue aux Jeux Olympiques » donne au public les moyens de découvrir l’univers du Breaking et de comprendre toute sa philosophie. Pilier de la culture Hip-Hop, première culture au monde chez les jeunes, le Breaking a connu une ascension atypique depuis sa naissance au début des années 70 à New-York jusqu’à son entrée aux Jeux Olympiques de Paris 2024.
Mounir Biba, légende de la discipline 13 fois champion du Monde, saisi l’occasion pour inspirer le public à travers l’histoire du Breaking mêlée à sa propre histoire personnelle.

Que peut produire la rencontre entre une pandémie et un anniversaire, en l’occurrence les vingt ans de la compagnie de Thomas Lebrun ?

Tout simplement un spectacle de danse fleuve : Mille et une danses (pour 2021). Le chorégraphe réunit une quinzaine d’interprètes, des fidèles, des rencontres plus récentes, de tous âges, de toutes expériences de danse. De belles personnalités, qui ont traversé les univers de nombreux chorégraphes qui ont fait et font l’histoire de la danse contemporaine. Dès lors, c’est une véritable épopée chorégraphique et émotionnelle qui survient. Un marathon des sensations, des façons, et des réceptions. Une ode à la diversité et à la mixité, chorégraphiques et humaines. Une encyclopédie vivante, où autant de danses définissent autant de transmissions, du rire aux larmes, de l’humour au sensible, du questionnement au goût de l’autre. Et le plaisir d’être ensemble, de se retrouver.