Un spectacle sensible et singulier où acrobatie aérienne, scénographie et musique vivante sont intimement liées. Dans les grandes lignes accompagne les tout-petits dans la construction de leur rapport aux autres et au monde. Inspirée par les recherches de l’anthropologue Tim Ingold sur les lignes, la compagnie propose un spectacle mêlant musique, mouvement et manipulation de matières, et nous invite à parcourir ces fils, traits, traces et sillons qui dessinent autant de façons de penser, d’habiter et de se relier. Le public est disposé de part et d’autre d’un espace longitudinal recouvert de couches de papier – un territoire en relief de papier froissé. Ce paysage se transforme au fil du spectacle pour devenir grotte, robe, globe, serpent, corde… Tout en équilibre et en acrobaties, trois circassiens vont défier leurs destins, créer leurs propres chemins, les relier les uns aux autres grâce à des lignes droites ou sinueuses qu’ils dessinent sur le sable. Par écho musical, cette exploration de la matière se joue des sons du papier, du souffle, et de multiples états de la contrebasse et de la voix.
Tamara Al Saadi nous livre un spectacle qui soulève la construction des identités, en particulier au moment de l’adolescence. Un arrêt de bus, deux adolescentes. Le cadre est posé pour une rencontre inattendue. Dans leurs échanges elles abordent un certain nombre de questions liées aux tabous, aux liens familiaux, au deuil, à l’inceste. Par le biais de cette rencontre, l’auteur procède à une relecture inédite d’un rapport mère/fille complexe et chaotique. Il arrive d’être face à des impasses avec les personnes qui nous élèvent. Emmenés par le jeu généreux et débordant d’énergie des comédiennes, les quiproquos s’accumulent, les secrets se dévoilent, la chronologie
se brouille et le fantastique fait irruption. Ce sont alors deux époques qui se rejoignent, avec humour et sensibilité, lors de ce court instant où les secrets les plus intimes se cachent et se dévoilent…
Une compagnie qui crée des univers dans lesquels les tout-petits et leurs parents peuvent venir voir, écouter, découvrir, goûter et ressentir. De Spiegel fait de l’art sous toutes ses formes pour les tout-petits. Entre musique, théâtre, images, objets, danse et technologie, elle invite à explorer de nouveaux mondes, voir, écouter et jouer autrement. De Spiegel stimule la curiosité, l’émerveillement et le sens de l’aventure des enfants et des adultes, qui regardent et écoutent, goûtent et ressentent ensemble. La compagnie est toujours en quête de nouveaux lieux, de sources d’inspiration inconnues, du surprenant dans le reconnaissable. ImpulZ est un spectacle de danse interactif avec le public aux commandes et un danseur et un ingénieur du son sur scène. Ils ne pourront agir qu’à partir des impulsions données par les enfants en appuyant sur un bouton. Ces impulsions déclenchent de la musique, en actionnant des instruments à distance. Un spectacle
audacieux et amusant pour les enfants de 1 à 4 ans.
Sococoon se veut être un lieu privilégié d’exploration et de partage pour les tout-petits où la douceur et la poésie sont seules guides. Sococoon est une véritable expérience interactive qui propose aux bébés d’expérimenter de douces sensations, d’éveiller leurs sens et d’explorer des textures, des sons, des couleurs et des odeurs. Plus encore qu’un simple parcours ludique, cet espace sensoriel tout en poésie est pour eux une bulle de découverte et d’exploration. Parsemé d’une multitude d’étoffes et de matières, l’univers cotonneux de Sococoon aiguise et stimule les sens de l’enfant. Le toucher, l’ouïe ou la vue sont constamment en éveil dans ce cocon qui répond aux différents stades de développement du bébé jusqu’à deux ans. Il offre aussi de beaux moments de partage et de complicité entre l’enfant et l’accompagnant (parents, assistants maternels, éducateurs…). Artiste et plasticienne, Soco, la conceptrice et interprète du spectacle, propose une forme de première initiation au spectacle vivant.
Raconter une histoire ponctuée d’expériences scientifiques : tel est le pari fou qui réunit la compagnie Des petits pas dans les grands et Les petits débrouillards.
Lorsqu’un petit garçon, Olivier, dit Ollie, qui a peur de l’eau, rencontre sa grand-mère, Mamie Olive, ils se racontent des histoires de petit garçon et de grand-mère. Jusqu’à ce qu’Ollie découvre que Mamie Olive, elle, ne craint pas du tout l’eau, puisqu’elle va tous les jours à la piscine ! Et mieux encore, elle lui apprend qu’elle a été championne olympique de natation aux J.O. de Londres en 1948… Une sacrée nouvelle pour ce petit garçon, pour qui il est absolument hors de question d’apprendre à nager ! Même pas en rêve ! Le spectacle raconte comment la grand-mère va aider Ollie à surmonter sa peur de l’eau, comment elle va patiemment lui faire comprendre que s’il se jette à l’eau, il ne va pas forcément couler à pic… Et au fait, comment ça marche, la flottaison ? C’est là l’originalité de cette proposition : réalisée avec la collaboration des Petits Débrouillards, elle associe la force de la fiction à une réflexion scientifique, allie l’écoute de la narration à la participation active d’enfants autour d’ateliers.
« Partager des livres avec un tout-petit, c’est l’accompagner dans son désir de grandir » Jeanne Ashbé. Dans le décor d’un arbre aux feuilles multicolores, un bébé fraîchement sorti de son cocon part en quête d’un « nouvel endroit » où il se sentirait moins à l’étroit. Il sera ici question de susciter la curiosité du lecteur, grâce au Kamishibaï et au mode narratif singulier qu’il propose. Puis dans un second temps d’offrir la possibilité aux enfants d‘être entourés de livres, mais également d’objets tactiles à manipuler en lien avec la forme contée.
D’étranges créatures apparaissent sous nos yeux : un renard rouge vif, puis un oiseau avec un corps de lapin, ou encore un dragon chevauché par une souris, et bien d’autres ! Avec ce spectacle, le chorégraphe Sylvain Groud a fait le pari de donner vie sur le plateau du théâtre aux créatures chimériques qui peuplent l’imaginaire des enfants, puis des adultes, puisque nos fantasmagories, nos phobies, s’enracinent dans les tréfonds du plus jeune âge. Il s’est associé à la plasticienne Françoise Pétrovitch et au créateur audio-visuel Hervé Plumet et ensemble ils créent un univers magique, une invitation à plonger dans le monde abyssal de l’enfance révélé et sublimé par le geste dansé. Une pièce qui impressionne par sa précision, précision de la danse, et de l’intrication de tous les éléments visuels et sonores, créant une illusion d’optique où le public est convié à jouer avec les formes issues de ses rêveries et cauchemars.
Avec ce spectacle, David Lescot propose une fable sur la préadolescence qui ravit les collégiens d’hier, d’aujourd’hui et de demain ! Ça y est, c’est la rentrée en sixième ! Une perspective qui a de quoi vous gâcher les grandes vacances… Il y a beaucoup de monde en sixième, bien plus qu’à l’école primaire. Ça fait beaucoup d’amis et d’ennemis potentiels. Et surtout, il s’agit de jouir d’une bonne réputation. Et puis on vous a fait savoir qu’une fille de votre classe s’intéressait à vous. Que faire ? À qui demander conseil ? Les parents ? Ils ont leurs problèmes, leurs soucis. Votre soeur ? C’est qu’elle a deux ans et demi et qu’elle rentre en maternelle… Pas tout à fait la bonne personne a priori. Autour d’un ingénieux dispositif qui fait apparaître une salle de classe ou une chambre d’ado, trois comédiennes donnent vie aux protagonistes de cette histoire à la fois toute simple et très sérieuse. L’auteur rend hommage à la complexité de cet âge, évoquant avec tendresse sa lucidité autant que sa cruauté.
Basarkus a deux têtes, plein de bras et de multiples jambes. Il est heureux en jouant de la guitare à quatre mains, en sautant et en jonglant partout. Mais c’est en découvrant qu’il a deux cœurs qu’il se pose la question avec effroi : « Suis-je un ou deux ? Si je suis deux, je suis qui moi ? »
S’ils sont deux, ils semblent unis pour la vie ! Comme collés, inséparables et indivisibles… Mais poussés par une furieuse envie de découverte, ils vont tenter de se dissocier. Leurs jeux consistent désormais à surmonter leurs peurs.
Au cours de leurs aventures, ils découvrent qui ils sont et de quoi ils sont vraiment capables, seuls.
La Fabuleuse histoire de Basarkus est une plongée virtuose et malicieuse dans l’univers créé par deux artistes au plateau, Simón au jonglage et Matthis en acrobatie, sous la direction de Sylvère Lamotte.
Où commence et où finit mon corps ? Qui est cet autre que moi ? Comment l’accepter ? Autant de questions qui construisent cette ode à la découverte de soi.
Musique, images, textes composent une ode à la vie, dans un optimisme lucide, pour tenter d’empêcher la poursuite de la ruine de notre planète.
Vincent Vergogne nous propose avec Enfant d’après-demain une sorte de petit opéra autour d’une question qui le hante depuis quelques années : comment parler aux enfants des bouleversements climatiques et environnementaux en cours ? Il ne s’agit pas de les alarmer ou de leur faire peur, mais de les considérer comme des petits citoyens, qui ne peuvent être tenus à l’écart des préoccupations d’aujourd’hui. Pour ce faire, il a cherché une forme poétique, loin de discours démonstratifs et militants. Une façon de sensibiliser dès le plus jeune âge, et de créer une dynamique vertueuse, invitation à une relation de tendresse vis-à-vis des générations futures. Vincent Vergogne utilise la technique de la lanterne magique, ce pré-cinéma, qui permet de composer de magnifiques images à partir de pistils, d’herbes, de coquillages, des matériaux naturels où l’on sent l’émerveillement de la vie.