Pour clore en apothéose la 33e édition, le Festival International de Violoncelle de Beauvais a choisi de célébrer la nature, symbole de vie et de renouveau ! Dans un concert pour toute la famille, venez retrouver Vivaldi, le grand compositeur de la sérénissime Venise, où tout est fête, carnaval et joie de vivre. Le jeune Ensemble Consort, emmené par les brillants Théotime Langlois de Swarte et Hanna Salzenstein vous emportera dans le tourbillon de virtuosité des fameuses Quatre saisons,
dont c’est le 300e anniversaire en 2025. Pour accompagner cette partition qui n’a pas pris une ride malgré son âge, les concertos pour violoncelle donneront l’occasion de découvrir des pages moins connues, mais toutes aussi pleines d’invention, du compositeur vénitien.
Bobbie (FR) – Folk Americana
Il y a des voix rares, puissantes et intemporelles, qui vous prennent aux tripes dès la première écoute. Celle de Bobbie s’inscrit dans la lignée des grandes qu’elle admire, Joni Mitchell et Dolly Parton en tête. Cette Française, bercée par la musique américaine, marie des influences country, folk et blues, s’inspirant de poètes comme Bob Dylan, pour composer une musique instinctive et profondément authentique.
Avec sa guitare acoustique, Bobbie chante des histoires intimes et universelles, entre mélancolie et espoir, qui touchent au cœur. Taratata l’a invitée en septembre dernier à interpréter un titre de The Sacred in The Ordinary, un 1er album qui n’a rien d’ordinaire.
Sari Schorr (USA) – Blues Rock Soul
Son 1er album A Force of Nature, produit en 2016 par l’emblématique Mike Vernon (qui a travaillé avec David Bowie, Fleetwood Mac ou Eric Clapton), avait fait de Sari Schorr l’étoile montante du blues rock, dont la puissance de la voix la propulsait aux côtés de légendes comme Janis Joplin et Tina Turner.
Un coup de maître confirmé avec l’album Joyful Sky pour lequel l’auteure-compositrice new-yorkaise a collaboré avec le guitariste Robin Trower, et qui s’est hissé à la 1re place du classement Billboard Blues. Autant dire que son 3e album studio annoncé pour 2025 était très attendu, tout comme son grand tour européen Unbreakable qui devrait tout casser sur son passage !
Massenet, Chabrier et Ravel : trois noms qui résonnent comme emblématiques du patrimoine musical français, joués par Les Siècles sur instruments historiques. À l’occasion de l’entrée dans le nouveau Théâtre, Les Siècles donnent un concert en grand effectif. Ils poursuivent leur démarche de transmission du répertoire romantique français en écho à la production de Werther de Massenet donnée au Théâtre des Champs-Élysées. Ils célèbrent également le 150e anniversaire de la naissance de Maurice Ravel, compositeur essentiel et indissociable du projet artistique de l’orchestre. La création de ces œuvres, s’échelonnant de 1883 à 1911, est une fidèle retranscription
de la diversité et de l’inventivité des compositeurs français de cette époque. Des élans encore romantiques et passionnés du trop rare Concerto pour piano de Massenet, servi avec brio par l’immense Bertrand Chamayou, à la modernité orchestrale et le raffinement d’écriture de Ravel, en passant par les inspirations ibériques de Chabrier, chaque compositeur participe à sa manière à la construction d’un paysage musical français d’une richesse inédite à la charnière des XIXe et XXe siècles.
Venez découvrir ce qui se passe lorsque des reines du cabaret confient à Pierre Guillois (metteur en scène du spectacle Les gros patinent bien accueilli la saison dernière) le soin de les mettre en scène ! Les trois interprètes ou Les Sea Girls sont rompues aux arts du Music-Hall. Elles revendiquent un théâtre où l’idée s’exprime à travers la chanson, où le langage est musical avant tout, un Music-Hall par définition hybride et éclectique où chanson française et guitares électriques racontent l’Histoire et tout ce qui va avec. Elles cherchent à chaque création une nouvelle proposition artistique, dans le fond, mais aussi dans la forme, en invitant à la conception et à la mise en scène une ou un complice. Ceci leur permet de bouger les lignes et d’approfondir leurs personnages clownesques. Pour ce nouveau spectacle, elles ont proposé à Pierre Guillois de les rejoindre. Il va y avoir du sport, du rythme et de la joie, des morceaux de bravoure, de la musique qui claque, des plumes et des paillettes.
L’Ensemble Contraste s’est donné comme but de croiser musique classique et musique populaire, pour mélanger les genres, provoquer la surprise. 15 quai des Grands Augustins à Paris se tient aujourd’hui un pub irlandais. Mais, pendant 25 ans, de 1951 à 1976 dans ces mêmes locaux, un cabaret parisien, L’Écluse, était installé et a vu se produire la fine fleur de la chanson française des années 50/60. La chanteuse Barbara y apparaissait en 1958, sous le nom de « la chanteuse de minuit ». L’immortelle créatrice de tant de chansons magnifiques chantait dans ce lieu exigu devant vingt ou trente personnes émerveillées. Retrouvez ce répertoire qui reste actuel, et ancré dans notre mémoire collective, lors de cette soirée présentée par l’Ensemble Contraste et la mezzo-soprano Albane Carrère. Cet ensemble, que nous avons déjà rencontré avec la chanteuse Rosemary Standley (Schubert in love) nous accompagne pour « Une petite cantate », « Dis, quand reviendras-tu ? », « La solitude », « L’aigle noir », « Ma plus belle histoire d’amour »… La chanteuse, l’accordéon, l’alto, le piano et la contrebasse s’approprient les plus belles chansons de Barbara avec l’élégance des musiciens classiques.
Entière, authentique et généreuse, Sandra Nkaké est une artiste, chanteuse, auteure et compositrice française née au Cameroun qui a créé un univers qu’elle n’a de cesse de réinventer, d’explorer. Sa voix puissante et singulière se déploie sur scène avec une ampleur et un magnétisme que le public reçoit comme un cadeau. Sandra Nkaké est une des voix les plus émouvantes de la scène actuelle. Scars, son quatrième album, est un bijou de chansons soul puissantes et organiques qui nous font voyager en apesanteur, suspendus au souffle majestueux et aux mots de Sandra. Son retour tant attendu nous captive et nous entraine dans un univers qui fait la part belle à l’énergie du rock, à des balades folk qui émeuvent dès les premières notes.
Pur-Sang, c’est Claire et Skye. Autrices, compositrices, musiciennes, et inséparables amies. Leur musique folk, fraîche et lumineuse, nous ouvre des fenêtres qu’on pensait fermées. Elle invite au voyage et à la félicité. Depuis janvier 2024, ces artistes participent à un projet autour des
berceuses avec l’ASCA. Un temps fort aura lieu le même week-end (16 et 17 novembre) à la Maladrerie Saint-Lazare… Soyez curieux !
Le temps d’une parodie on ne peut plus baroque, partons sur les traces de Médée, héroïne qui nous fait pleurer et bien rire à la fois. Les Surprises tordent le cou à la morosité avec ce spectacle réjouissant où l’esprit de la farce domine de bout en bout. L’histoire de Médée est celle d’une déracinée (elle est étrangère en tout pays), qui commet des meurtres affreux par amour pour Jason : le demi-frère de Médée coupé en morceaux et dispersé dans la mer, Créon rendu fou et brûlé dans son palais avec la princesse Créuse et finalement les deux enfants que Médée a eus avec Jason, eux aussi sacrifiés. Depuis Euripide en 641 av. J.-C., cette figure a inspiré de nombreux artistes dans tous les domaines : littérature, théâtre, peinture et bien sûr opéra. Magie, poison,
crime et trahison : le destin de Médée peut cependant aussi nous faire rire. Il suffit pour ce faire de ressusciter la forme de la parodie, telle qu’elle était pratiquée à l’époque baroque dès qu’un opéra connaissait le succès. Avec ce spectacle, on se gausse autant de l’anti-héros Jason que du mégalomane Créon, ou encore d’une actrice qui se prend pour une célèbre cantatrice. On invite à la rencontre du sublime et du comique, de la danse et du vaudeville, des airs de démons et des airs de marins.
LE PIANO RAYONNANT
Considérée comme l’une des grandes personnalités du piano d’aujourd’hui, Anne Queffélec jouit d’un rayonnement exceptionnel sur la vie musicale. La « Duchesse Anne », tradition bretonne oblige pour cette amoureuse de ses origines, clôture en apothéose l’édition 2024 de Pianoscope. Cœur gros comme ça, Anne donne un vrai sens à la transmission en ne s’octroyant qu’un unique concert, celui de clôture. Les jours précédents, elle a offert la scène à la génération future, celle des
Julien Beautemps, Aude-Liesse Michel, Gabriel Durliat, Charles Heisser, et proposé des répertoires inédits, tel le chant ou le quatuor à cordes. Une carte blanche à son image, discrète et à la fois très présente. En haut de l’affiche des plus grandes scènes nationales et internationales, elle est plébiscitée en Europe, au Japon, à Hong Kong, au Canada et aux États-Unis. Son répertoire est sans limite, et nul doute qu’elle offrira le meilleur au public à Beauvais.
LIAISONS MAGNÉTIQUES
Une belle surprise accueille le public fidèle de Pianoscope : le concert d’ouverture présente pour la première fois sur scène un quatuor à cordes, les Voce, accompagné bien sûr d’un pianiste, le prometteur Gaspard Dehaene. Depuis vingt ans, les Voce parcourent les routes du monde entier, d’Helsinki au Caire et de Tokyo à Bogota. Ils s’attachent à défendre les grandes pièces du répertoire classique, seuls ou aux côtés d’artistes d’exception. Le programme qu’ils ont choisi brille d’un éclat particulier car il propose des chefs-d’œuvre rares du répertoire de musique de chambre : une page d’exception avec le dernier quatuor à cordes écrit par Mozart, suivi par le seul quatuor composé par Ravel alors tout jeune et baigné d’une « luminosité adolescente. » Entre en scène Gaspard Dehaene, dont la passion d’enfance était le tennis qu’il abandonna à 16 ans pour le piano. Depuis, s’il a repris la compétition de tennis, le piano est la passion de sa vie. Passion qui explosera
dans le Quintette pour cordes et piano de Dvořák, une œuvre enfiévrée aux accents bohémiens.
L’opéra comme vous ne l’avez jamais vu avec cette retransmission en direct de l’Opéra de Lille ! Traverser toute la ville déguisée en chauve-souris ! Pouvait-on imaginer pire humiliation ? C’est l’argument de départ du Réveillon de Meilhac et Halévy.
D’abord conçu comme une farce théâtrale en 1880, ce Réveillon se délecte des turpitudes de la France bourgeoise de la IIIe République. Complots, quiproquos, déguisements, arrestations, séductions, mais aussi mesquineries et orgueils blessés y font merveille. La pièce attire bientôt l’intérêt du grand compositeur viennois Johann Strauss, qui la transforme en une éclatante Chauve-Souris… Triomphe immédiat ! Aujourd’hui, cet emblème du raffinement à la viennoise retrouve son texte français (et son décor de Pincornet-les-Boeufs), avec des dialogues réécrits pour l’Opéra de Lille par Agathe Mélinand, et se livre à la fantaisie généreuse de Laurent Pelly sous la direction musicale de Johanna Malangré avec les chœurs de l’Opéra de Lille et l’Orchestre de Picardie – Orchestre national en région Hauts-de-France.