TOUS LES JOURS PENDANT 1 AN À PARTIR DU SAMEDI 4 OCTOBRE (UNE HEURE AU LEVER ET AU COUCHER DU SOLEIL)
Devenez actrices et acteurs d’une performance artistique exceptionnelle en veillant sur Beauvais depuis le haut du Théâtre. C’est à un geste poétique que nous vous proposons de participer : pendant un an, jour pour jour, deux personnes viennent veiller une heure au lever du soleil et une heure au coucher du soleil. Ce sont donc 730 personnes qui vont se succéder pendant cette année, puisque chaque personne ne peut veiller qu’une fois. Veiller ainsi, c’est se reconnecter, à la lumière et au passage des saisons. Dans un monde de plus en plus envahi par le numérique, par le virtuel, venez vivre l’expérience des nuages, du vent, des étoiles, de la lumière qui filtre entre les cumulus et les nimbus, venez voir l’obscurité peu à peu engloutir le monde, ou au contraire le jour poindre et l’aurore s’éclaircir. Dans un abri, conçu spécialement par Benjamin Tovo, scénographe et designer, vous serez installé dans le dôme du Théâtre, vous verrez le paysage urbain de Beauvais palpiter au rythme des saisons, et vous serez pendant une heure dans un dialogue avec vous-même, suspendu dans le temps et l’espace, dans une parenthèse, une bulle irisée de vos rêveries, de votre paysage mental. Veiller, c’est rentrer dans une relation secrète et douce avec les êtres humains qui s’affairent au-dessous de vous, s’apprêtent au ralentissement de la nuit qui vient, ou au contraire entrent dans le vif de la journée. Veiller, c’est renouer l’espace
d’une heure avec l’ancestrale capacité de l’être humain à se rassembler pour écrire une histoire qui dépasse sa finitude étroite. Veiller, c’est le temps d’une heure devenir acteur d’une performance poétique qui s’inscrira dans la jeune histoire du théâtre comme un acte d’espoir et de renaissance. Nous dédions cette édition beauvaisienne des Veilleurs à Guy d’Hardivillers, qui, informé de cette initiative, la soutenait de toute sa passion et aurait sans nul doute été le premier veilleur.
Le pianiste Lucas Debargue, à qui Pianoscope donne Carte blanche, a choisi pour le concert d’ouverture un mix rare, une pièce de musique de chambre puis un concerto avec orchestre. Aujourd’hui, il rend hommage à Ravel en cette année du 150e anniversaire de sa naissance à Ciboure en jouant avec ses amis, les frères David et Alexandre Castro-Balbi.
Quels sont les liens entre ces deux notions ? Quelle est la place de la violence ? Le « contrat social » nous fait-il réellement sortir d’un « état de nature » ?
Une adaptation de l’opéra en conte musical où s’alternent le récit et de magnifiques passages musicaux. À découvrir en famille ! L’opéra de Léoš Janaček crée en 1924, adapté d’une nouvelle d’un auteur tchèque, Rudolf Těsnohlidek, est une variation sur les thèmes éternels de l’amour de la liberté, et de la chasse. Du Petit chaperon rouge à La Chèvre de Monsieur Seguin, on les connait, ces héroïnes qui prennent les plus grands risques pour affirmer leur volonté, leur indépendance.
Coincée dans un univers figé en noir et blanc, Immobile, artiste brillante, se retrouve comme arrêtée dans son élan, en panne d’inspiration. À ses pieds, roule Rebondi, étrange créature née d’erreurs, de dessins ratés, d’élans abandonnés. Haut en couleurs, joueur, inventif, il va peu à peu l’entraîner dans un monde multicolore foisonnant d’idées inachevées, de formes mouvantes et de possibles à réinventer.
Kyle Eastwood propose ici un hommage à son père autour d’une dizaine de musiques de films réarrangées et interprétées en quintet. Dans la famille Eastwood, il y a le cinéma, et la musique. Les deux peuvent faire très bon ménage : Clint, le père, est réalisateur et aussi amateur de musique, en témoignent les nombreuses bandes-son de ses propres films, qu’il a lui-même composées. Parfois aidé de son fils aîné, Kyle, devenu un virtuose du jazz, dont il a fait son métier.
The Eiger Sanction écrit par John Williams pour Clint Eastwood, Impitoyable et Sur la Route de Madison composés par Lennie Niehaus, Gran Torino et Lettre d’Iwo Jima écrits par Kyle Eastwood et Michael Stevens, L’Inspecteur Harry et Magnum Force écrits par Lalo Schiffrin, Mémoires de nos pères composé par Clint Eastwood et arrangé par Kyle Eastwood, Le Bon, la Brute et le Truand et Pour une poignée de dollars composés par Enniio Morricone.
Il est des moments où l’histoire s’accélère, sans que ses protagonistes en soient conscients. C’est à un tel moment que nous invite ce sprint théâtral. Dans la nuit du 4 août 1789, un bouleversement majeur dans l’histoire de France intervient : les députés, réunis en Assemblée, votent L’Abolition des privilèges, c’est à dire de ces droits que la noblesse, et certains corps, avaient, alors que les autres en étaient exclus. Ne pas être né du bon côté était irréversible.
Avec The Gathering, Joanne Leighton nous offre un nouveau poème visuel où elle utilise les moyens de la vidéo, de la lumière et de la musique pour recréer une nature où elle nous invite à cheminer. Est-ce lié à ses origines australiennes, qui lui ont donné une sensibilité aux grands espaces, à la terre où la vie se déploie dans sa diversité et ses formes les plus inattendues ? Cette pièce est née du désir de créer une forme qui nous rapproche du vivant, de renouer et d’approfondir le lien entre les êtres et la nature. Ce plateau-forêt est en forte résonance avec le nom de la compagnie WLDN, qui renvoie à Walden ou La vie dans les bois, le roman d’Henri David Thoreau qui décrit l’expérience spirituelle, philosophique et pratique d’une vie solitaire dans la forêt.
Ce duo dessiné-dansé nous emmène dans un voyage débordant d’énergie et de couleurs. Betty Bone (autrice illustratrice) et Sylvère Lamotte (danseur chorégraphe) y incarnent Immobile et Rebondi, deux personnages aux noms évocateurs et que tout semble opposer. Au fil de la pièce, ils vont pourtant se rencontrer, se reconnaître, apprendre ensemble et avec humour à reconsidérer l’erreur, à l’apprécier à sa juste valeur et à s’en servir pour… rebondir !
Au rythme des saisons, l’album contemplatif Premiers printemps d’Anne Crauzaz, nous donne à goûter, sentir, écouter, voir, toucher : l’acidité des mûres, la douceur de l’intérieur d’une bogue de châtaigne, le silence de la neige… La compagnie Soleil Sous La Pluie nous emmène avec elle à la redécouverte du temps et de la nature dans un dispositif scénique immersif où interagissent matières, gestes dansés et sons.