Cette année, après le Concerto de Brahms qui a fait grimper la température dans la salle, Johanna nous immergera dans Schubert et sa Troisième symphonie composée à 18 ans et dont la juvénilité à l’élan irrésistible et le final aux rythmes endiablés vont faire monter la fièvre à son maximum.

Le Banquet des merveilles : une pièce marquée par l’état général du monde qui rappelle le devoir de l’artiste de faire surgir beauté et harmonie. Sylvain Groud est un chorégraphe qui a décidé de rester résolument optimiste, malgré les nuages qui s’amoncellent à l’horizon de nos devenirs. Un mot magique pour ce faire : l’émerveillement.

Nous sommes très heureux de retrouver Mohamed El Khatib, dont beaucoup d’entre vous se souviennent avec émotion : de la grande fresque baroque autour du football de Stadium, aux propositions plus intimes comme Moi, Corinne Dadat, en passant par les gardiens de musée ou les boules à neige. Dans Stand-up, il aborde un genre déprécié, considéré comme sans valeur. Il a lancé un concours improvisé, en proposant qu’on lui envoie des vidéos de deux minutes capables de le faire rire. Et ce sont les huit lauréats que nous vous invitons à rencontrer ce soir !

Cette pièce s’inscrit dans la continuité des pièces précédentes de la chorégraphe, Soulèvement et Turbulence, comme autant d’incitations à se mettre en action. Tatiana Julien est à la recherche du collectif, de l’agir collectif. Elle n’hésite pas à interpeller, à essayer de réveiller les consciences. L’art, la chorégraphie en l’occurrence, s’enracine pour elle dans les préoccupations du moment, les interrogations citoyennes qui traversent notre temps : inquiétudes environnementales, injustices diverses…

Florence Caillon s’est lancée avec une grande réussite dans une relecture du Lac des Cygnes où elle renouvelle notre regard sur cette œuvre emblématique. Sur la musique du Lac des Cygnes de Tchaïkovski, réarrangée par Florence Caillon elle-même, dans une partition musicale actuelle, cinq circassiennes-danseuses et circassiens-danseurs forment une étonnante communauté de cygnes noirs et blancs. Entre illusion amoureuse et reconnaissance de l’autre, Florence Caillon offre à ce ballet mythique une version contemporaine riche, d’une grande nouveauté de mouvement.

Avec Close Up, Noé Soulier propose une expérience poétique de toute beauté, dans un mariage élégant entre musique et danse. Close Up est une magnifique pièce de danse qui associe étroitement les cinq musiciennes de l’ensemble baroque il Convito de Maude Gratton aux six interprètes du chorégraphe Noé Soulier, dans une forme dont il construit l’architecture éphémère. La danse n’apparait pas en illustration de la musique, L’Art de la fugue, mais en résonance. Les deux registres se tressent, s’emmêlent pour composer un moment ou le mouvement et le souffle sont rois.

Pour Raymond Depardon, « au commencement il y a les routes, et au bout des routes, il y a les fermes. » Pour Cécile Morelle, autrice, metteuse en scène et interprète de LA TROUÉE, « au commencement il y a des corps de femmes dans des corps de fermes qui arpentent le paysage et qui le façonnent. » Sur le plateau, des monticules de terre où Cécile va creuser, comme on creuse en soi, comme on creuse dans les champs.

Deux titans et quatre chefs-d’œuvre ! Nés à dix-neuf mois d’intervalle, réunis en art (« la musique de l’avenir ») comme dans la vie (Richard épouse Cosima, la fille de Franz), Wagner et Liszt se vouent une admiration réciproque et une amitié indéfectible : le premier recherche l’aura, respecte la virtuosité et salue la modernité du second ; et Liszt place Wagner au sommet de l’Olympe : Tristan est pour lui « le cantique des cantiques de l’amour terrestre » et Parsifal « celui de l’amour divin »…

Sur scène, sous un chapiteau qui déplace l’idée du tribunal, Lorraine de Sagazan imagine un contre-espace et tente de renverser certaines évidences. En toile de fond de ce spectacle proposé par Lorraine de Sagazan et sa compagnie, une interrogation sur les mécanismes de la justice institutionnelle. La metteuse en scène et son dramaturge sont partis du constat que très souvent la justice ne dispose pas face à face un coupable et sa victime, mais un coupable et la société, dans l’incarnation du procureur de la République. Dès lors, une personne n’est pas jugée en fonction de la réalité des faits commis à l’encontre d’une autre personne, mais en fonction d’un ordre, ou de la représentation que l’on s’en fait. Et ce notamment dans les procédures d’urgence, de comparution immédiate.

Prenez une soprano lyrique, un contrebassiste de jazz, un compositeur légendaire. Mettez le tout dans un shaker et vous obtenez le spectacle Legrand enchanteur. Six fois consacrée aux Victoires de la musique classique et lauréate de nombreux prix, la soprano Natalie Dessay fait ses adieux à l’opéra en 2013 pour se consacrer au théâtre et à la chanson. Elle entame alors une collaboration avec Michel Legrand avec qui elle signera deux albums et plus de 60 concerts à l’international.